Peux-tu vous présenter, toi et ton (tes) livre(s) ?
Bonjour, je m’appelle Nadia Chakhari, j’ai 42 ans et je vis à Nice. Passionnée de littérature indienne, j’ai toujours lu et écrit sur ce pays qui me fascine. Écrire des romans a toujours été pour moi un objectif, mais faute de temps, j’ai toujours repoussé à plus tard jusqu’en 2016 quand je me suis retrouvée en fauteuil roulant après une longue maladie. Alors que tout s’effondrait autour de moi, j’ai gardé espoir en la vie en couchant mes maux sur le papier en écrivant mon premier recueil de poésie. Depuis, j’y consacre chaque jour plusieurs heures comme une thérapie. Mon but à travers l’écriture était de m’évader et de prendre du plaisir. J’ai décidé de mettre à profit mon imagination débordante pour vous faire découvrir l’inde à travers les aventures de mes personnages.
La dépression et la maladie m’ont beaucoup isolée, j’ai toujours écrit pour me purger des sentiments et des émotions négatives qui me submergeait. Puis petit à petit, avec un travail sur moi-même, j’ai eu envie de partager ce qui comptait le plus pour moi, j’ai créé une page Facebook pour partager mon amour pour l’Inde. Mais ce n’était pas suffisant. Alors j’ai décidé d’unir l’écriture et tout ce qui touche à ce beau pays en commençant par la poésie. Très vite, l’histoire d’Umberlee m’est venu à l’esprit. Mon deuxième ouvrage est un roman historique bien sûr sur l’Inde. Je trouvais que son histoire pourtant très riche était très méconnue en France. Ses légendes et sa mythologie n’ont rien à envier à la mythologie grecque ou slave. Je me suis proposé comme défis de les dépoussiérer pour les faire connaître au grand public.
Sa dernière publication : Mandala Indien, livre de poésie
Pourquoi avoir choisi l'autoédition?
Je suis auto-éditée, et j’avoue que c’est un choix difficile, mais que j’ai voulu. Je ne cherche pas à plaire au plus grand nombre, je veux partager ce qui est important pour moi. Certaines valeurs et des idées à travers mes récits.
Je ne cherche pas à faire du chiffre donc passer par un éditeur qui déforme mes écrits m’a freinée un temps. Mais j’ai quand même envoyé mon manuscrit pour ne jamais avoir de regret et à ma grande surprise, mon roman samsàra a retenu l’attention d’un éditeur. D’un commun accord, nous avons décidé de réunir les deux tomes puisque le tome 2 est prêt.
Ton (tes) livre(s) est (sont) sous quel format? (papier, numérique, les deux ?) Pourquoi ?
Mon roman Samsàra tome 1 est disponible en e-book et en format papier sur de nombreuses plateformes de ventes, mais va être retiré puis republié en compte éditeur prochainement. Je n’en sais pas plus pour le moment.
J’attends toujours la signature du contrat pour annoncer le nom de l’éditeur.
Mon recueil de poésie sur le thème de l’Inde vient de sortir. Les livres sont sous plusieurs formats comme le e-book pour être plus accessible pour tous, le papier pour les inconditionnels du papier comme moi et sous forme de carte à télécharger avec cardbook édition.
Comment fais-tu ta promotion ?
Essentiellement sur les réseaux sociaux que tout le monde connaît.
Parlons argent : ça t’a coûté combien, environ ? Promo comprise.
Un livre me coûte 1000 euros publicité comprise. (Plateforme de ventes, correcteur, publicité)
Est-ce que tu gagnes de l’argent avec ton (tes) ouvrage(s) ?
J’ai fait quelques ventes, mais je n’ai rien perçu pour le moment.
Est-ce que tu as un autre travail en plus de celui d’auteur/autrice ?
Depuis 2016, je suis en maladie en longue durée. Les nombreuses hospitalisations ne m’ont pas permis de reprendre une activité professionnelle. J’ai commencé notamment l’écriture à l’hôpital ; d’où les nombreuses scènes d’actions. Je ne reprendrais plus une vie professionnel classique, je préfère continuait dans cette voie qui me convient mieux et qui s’adapte le mieux à mon rythme de repos.
Pour une première auto-édition, tu penses qu’il vaut mieux le premier tome d’une saga ou un one-shot?
Mon premier roman est une saga en deux parties. J’ai choisi ce format sur les conseils de ma première correctrice, mais je regrette. Je pense qu’il est préférable d’avoir un one-shot. J’ai mal choisi mon correcteur et ça m’a engendré beaucoup de frais et de temps perdu puisque je ne pouvais pas sortir le tome 2 avant que le tome 1 ne soit réédité.
Quel statut fiscal faut-il avoir pour s’auto-éditer ?
Il faut impérativement se déclarer en tant qu’auto-entrepreneur pour être en règle avec la loi.
À quel moment as-tu adopté ce statut fiscal ? (ton livre était déjà fini, encore en cours d’écriture, le processus d’auto-édition était débuté ou au contraire pas du tout ?)
J’ai adopté ce statut en entrant dans le catalogue de youboox. Donc après avoir publié le livre.
Est-ce que tu as dû mettre ton adresse sur la couverture ?
Non je n’ai rien mis sur la couverture, car je découvrais l’univers du livre. Mais on apprend vite. On grandit avec ses livres. Ce sera pour les prochains livres.
Comment as-tu choisi ta plate-forme d’auto-édition ?
Dans mon entourage, le livre est une denrée rare, alors discuter d’auto-édition, c’est inapproprié. Je me suis renseignée sur Facebook et lu beaucoup de commentaires avant de choisir. J’ai aujourd’hui conscience que seule l’expérience vous permet d’y voir plus clair.
Ce qui a été le plus dur pour toi dans ce processus ? Pourquoi ?
Le plus dur fut de faire connaître le livre bien évidemment. Faire de la publicité ne s’improvise pas. Faire tout soi-même demande du temps et de l’énergie.
LE conseil ultime à donner pour un auteur qui veut se lancer dans l’autoédition :
Ne jamais abandonner : chaque problème à sa solution. Chaque chose se fera en temps et en heure. Chaque mauvaise expérience est en fait un atout pour se reprendre et avancer sur ce chemin difficile ; qui au final nous apporte beaucoup de satisfaction une fois que le fruit de son labeur se matérialise sous les yeux.
Quelque chose à ajouter ?
Je voudrais ajouter en guise de fin ; m’adresser aux lecteurs. Être lecteur, pour moi, c’est avoir l’âme voyageuse. Lancez-vous à l’aventure, ne jugez pas le livre que sur la notoriété d’un auteur. Découvrez de nouveaux auteurs, vous pourriez être surpris. On ne sort jamais indemne d’un livre, vous en sortirez forcément grandis. Lisez pour lire, ouvrez un livre au hasard, ne vous forgez pas d’idées d’après la couverture.