Aller au contenu

Mon premier thriller

Je mets une petite bannière en tête de tous mes articles, et celui-ci ne fait pas exception !
La particularité, cependant, c’est que celle-ci a un peu de sang (pas très réaliste, mais du sang quand même), et d’autres éléments dérangeants (crâne, couteau, menottes), alors je préfère vous laisser le choix de la voir ou non !


Sommaire

Pourquoi écrire un thriller ?

Difficultés majeures

Processus créatif

C’est quoi, ce thriller ?

Bilan

Et ensuite ?

Pourquoi écrire un thriller ?

Comme vous le savez sûrement, ce site s’appelle « histoiresfantasy.com ». Sur les réseaux sociaux, je suis « histoiresfantasy » (avec parfois accolé Caroline Lyra Cinderash, certes).

Je parle beaucoup de fantasy. Je me décris moi-même comme étant une « immense passionnée » de fantasy.

Je ne parle pas beaucoup de thriller (euphémisme).

En réalité, je suis une très grande fan du genre. Je lis énormément de livres n’ayant rien à voir avec la SFFF, et il s’agit presque intégralement de thrillers et de romans policiers.

J’ai eu l’idée d’écrire un thriller il y a quelques années. J’ai écrit quelques lignes, noté quelques idées dans un carnet, mais je ne me sentais pas prête à l’écrire. Pour moi, un récit réaliste dans un monde réel est plus compliqué à bâtir qu’un monde magique.

L’année dernière, j’ai eu des idées pour un autre thriller qui, si on peut considérer qu’il flirte avec le fantastique, ne franchit jamais vraiment la ligne et demeure ancré dans le monde réel. J’ai écrit quelques lignes, jeté quelques idées, mais j’ai fini par mettre en pause son écriture pour y réfléchir.

En décembre dernier, j’ai décidé de dépoussiérer l’idée de mon premier thriller, et prise d’une soudaine inspiration, j’ai écrit le premier jet en trois semaines (ce qui est très rapide pour moi).

Je ne regrette pas d’avoir attendu aussi longtemps avant de me lancer dans la rédaction de cette histoire, car je n’aurais jamais réussi à l’écrire il y a quelques années. Pas comme je l’ai écrite en tout cas, et, par conséquent, je n’en aurais pas été satisfaite.

Difficultés majeures

« Écrire un thriller, ce n’est pas du tout comme écrire de la fantasy ». C’est ce que je me suis toujours dit.

Je ne suis plus d’accord avec cette assertion.

Attention, cela me concerne moi. Je ne prétends pas qu’il en est ainsi pour tout le monde, mais, de mon point de vue, écrire ce thriller n’a pas été radicalement différent de ce que j’ai eu l’habitude de faire pour mes histoires de fantasy.

J’ai rencontré des difficultés, cependant, et pas qu’une !

La principale difficulté pour moi, ça a vraiment été de rester dans le monde réel. Il a fallu que je me mette dans le crâne que mon héros n’avait pas de pouvoirs magiques pouvant le sauver de situations désespérées. Les blessures infligées ont une gravité qui se doit d’être respectée : je ne peux pas dire qu’il existe tel onguent magique capable de faire stopper une hémorragie instantanément, ou tel pouvoir magique de guérisseur pouvant soigner un os cassé.

Il a fallu également que je me penche beaucoup sur le système judiciaire français. Sur le fonctionnement d’une enquête. Ce genre de choses. (Ma Némésis contre laquelle je lutte toujours étant le déroulement d’une garde à vue. Il y a tout un passage que je dois réécrire après avoir trouvé plein de renseignements sur le sujet, et j’avoue que je n’ai pas envie de m’y mettre ! T.T)

J’ai eu un peu de mal à gérer la noirceur de l’histoire, également (mais ça, ça m’arrive sur d’autres de mes projets, purs produits de fantasy !). Il a fallu trouver le juste équilibre : conserver la patte de violence psychologique qui fait le cœur de l’histoire sans trop en faire. Je pense que le résultat final est satisfaisant.

Une autre difficulté, ce sont les scènes d’actions. Le monde réel, sans magie, n’appelle pas au même rythme ni au même genre d’action qu’un monde de fantasy (surtout que mes mondes de fantasy sont généralement très magiques, ou en tout cas profondément basés sur des mécanismes magiques complexes). Là, rien de tout cela n’était possible ! Il a fallu que je me débrouille pour que le récit reste dynamique sans introduire la confrontation entre une créature géante et un groupe de magiciens (je pense que j’ai vraiment une scène comme ça quelque part, en plus ! ^^). Je suis restée très raisonnable, et je pense (j’espère) que le tout tient la route et n’est pas ennuyeux !

Processus créatif

Comme je l’évoquais plus haut, j’ai longtemps été persuadée qu’écrire un thriller serait très différent d’écrire un livre de fantasy.

Je me disais qu’il allait falloir rédiger un plan complet à l’avance, et s’y tenir rigoureusement, sans laisser la moindre place à l’improvisation. Certains auteurs fonctionnent ainsi. Pas moi.

J’improvise énormément. Je ne fais pas de plan (même s’il m’arrive de faire des plans partiels lorsque je suis bloquée ou lorsque j’ai trop d’informations à placer dans l’histoire et qu’il faut les ordonner un peu).

J’avais tort. En me lançant dans l’écriture de ce thriller, j’ai constaté que je n’avais pas besoin d’un plan. J’ai écrit comme je l’ai toujours fait, en laissant place à l’improvisation et en laissant l’histoire se développer un peu par elle-même.

La seule vraie contrainte que j’avais, c’était la fin. Je savais avant de commencer à l’écrire comment le livre se finirait. J’en ai parlé dans l’article Comment j’écris – Le début d’une nouvelle histoire : je ne me lance pas dans un nouveau projet sans avoir une idée de la fin. Et comme je le disais dans cet article, la fin que j’avais imaginée n’est finalement pas totalement identique à celle que j’ai écrite. Et c’est très bien comme ça.

 

Ma motivation première pour l’écriture de ce thriller, ça a été les personnages. Plus particulièrement, le protagoniste principal, Eric, et l’objet principal du mystère, Clément. (Je vais reparler d’eux juste en dessous, en présentant le livre dont je parle.) Eric et Clément sont jeunes, mystérieux, complexes et torturés. Ils ont beaucoup de différences, beaucoup de points communs, et il a fallu que je les connaisse bien avant de commencer à écrire. Je ne me suis pas attardée sur l’ensemble de leur background familial avant de me lancer, ni même sur leurs centres d’intérêt, leurs problématiques personnelles… Je me suis intéressée avant tout à ce qui les unissait, ce qui les différenciait, et ce qu’il y avait de particulier chez eux qui les rendait dignes d’avoir un livre leur étant dédié. Lorsque j’ai eu la réponse à ces interrogations, j’ai su que j’étais prête à me lancer !

 

Lors de l’écriture de ce thriller, enfin, il a fallu que je me pose très souvent la question : en tant que personne ordinaire, non issue d’un récit de fantasy avec de grands pouvoirs magiques, est-ce que cette situation me paraît crédible ?   Cette remise en perspective permanente m’a permis de mener à bien ce projet !

C'est quoi, ce thriller ?

Il est listé sur ma page Livres (où je parle des publications à venir) et j’en ai déjà parlé dans l’article Mes projets d’écriture 2023, mais je vais quand même en reparler ici !

Ce thriller, c’est Le cerf aux bois ensanglantés. LCABE de son petit surnom. J’ai écrit le premier jet, et il est pour l’instant en phase de réécriture.

Ce livre raconte l’histoire d’un lycéen de seize ans, Eric, qui est confronté à la disparition de Clément, l’un de ses camarades âgé de dix-huit ans. Les deux adolescents se connaissent depuis l’école primaire. Là où Clément est très populaire et considéré comme étant parfait, Eric est lui considéré comme étant « bizarre » et est rejeté par les autres.

Il est également de notoriété publique qu’Eric déteste et a toujours détesté Clément.

Craignant d’être accusé de lui avoir fait quelque chose, Eric décide de mener sa propre enquête.

Le lien entre Eric et Clément est au cœur de l’histoire. De nombreuses thématiques sont abordées, et c’est un livre sombre. Eric décortique les secrets de Clément et de ses proches, tout en essayant de combattre ses propres tourments en même temps.

Il y a de nombreux flashbacks concernant les deux garçons, qui permettent de mieux les cerner au fur et à mesure que l’histoire avance.

Les personnages de ce livre ont tous des secrets, et certains ont été fracassés par la vie.

 

Je ne sais pas exactement quelles sont les thématiques majeures du livre. La notion de rejet ? Le refus d’abandonner ceux à qui on tient ? Le combat intérieur entre ce que nous dictent nos désirs et notre conscience, parfois en opposition ? (je suis philosophe, aujourd’hui, je sais ! ^^)

Un peu de tout ça, j’imagine, et plus encore !

Bilan

J’ai adoré écrire ce livre. Cela restera l’une de mes meilleures expériences d’autrice, et je suis vraiment très impatiente de le finaliser pour pouvoir le partager !

En écrivant Le cerf aux bois ensanglantés, je me suis rendu compte que tous les genres sont accessibles pour peu qu’on en ait l’envie et la motivation. J’ai emmagasiné beaucoup d’informations, bien plus précises, sur des domaines que je connaissais, mais que je n’exploitais pas pleinement dans mes univers de fantasy. Je compte bien réutiliser ces connaissances dans de nombreuses autres histoires, et notamment pour la suite de la saga Le Monde Secret qui, bien qu’étant une œuvre de fantasy, se passe sur notre Terre.

J’ai également pu m’essayer à un style très dynamique, avec des phrases courtes et percutantes.

Je ne sais pas si ce livre est un bon thriller. Je l’espère de tout mon cœur, et je suis et resterai très fière de ce petit bébé quoi qu’il en soit !

Pour conclure ce bilan, petites mentions spéciales pour des choses qui m’ont particulièrement marquée lors de l’écriture de LCABE :

–Les échanges entre Eric et l’inspecteur Souane, en charge de l’enquête, sont des passages que j’ai adorés écrire ! Je trouve qu’ils ont une dynamique intéressante, que je n’avais pas vraiment prévue en me lançant dans la rédaction de LCABE. D’ailleurs, l’inspecteur Souane s’avère être un personnage essentiel, ce que je n’avais pas forcément prévu au début !

 –Le cynisme omniprésent d’Eric. Étant donné le ton que j’ai donné au livre, il n’y a pas d’humour, mais je pense (j’espère) que son cynisme tirera un ou deux sourires amers aux lecteurs !

–Astride et Alexis, les jeunes frère et sœur d’Eric. J’aime ces deux personnages, j’ai aimé écrire chaque ligne parlant d’eux !

Et ensuite ?

Maintenant que le premier jet de Le cerf aux bois ensanglantés est terminé, je vais me consacrer à son autoédition ! J’ai du travail, mais je pense rentrer dans mes objectifs et sortir ce livre au deuxième semestre 2023.

De manière plus globale, je suis très motivée à l’idée d’écrire d’autres thrillers. Comme mentionné plus haut, j’ai un autre thriller sur le feu. Il n’est pas vraiment fantastique, mais possède des éléments qui peuvent s’apparenter à du fantastique, c’est au lecteur de décider !

J’ai d’autres idées qui prennent forme, et je ne compte pas m’arrêter là !

Je ne compte pas non plus me détourner de la fantasy, bien au contraire, même si le fait de m’être essayée à un autre genre m’a donné envie de me lancer dans d’autres genres encore. La science-fiction, un genre pour lequel j’ai des idées et quelques débuts d’histoire rédigés, me paraissait inaccessible. Plus maintenant.

Merci beaucoup d’avoir lu cet article ! J’espère que ce retour d’expérience sur l’écriture de mon premier thriller vous a plu ! ^^

Je viens de mettre un système de newsletter en place, alors si vous avez aimé cet article et aimeriez être tenu au courant de la sortie des articles suivants, n’hésitez pas à vous abonner ! 🙂

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
error: Content is protected !!
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x