Marianne Profeta, autrice de science-fiction
Peux-tu vous présenter, toi et ton (tes) livre(s) ?
Je suis autrice de SF depuis quelques années, en plus d’être ingénieure dans le domaine spatial. J’ai commencé à écrire des nouvelles car je voulais explorer les futurs possibles de l’humanité en fonction des choix qu’elle ferait par rapport aux machines. Ces nouvelles sont aujourd’hui devenu un recueil que j’ai publié en auto-édition : Libertés Futures. Côté écriture j’ai plein d’autres projets en tête : une série littéraire, un roman, des histoires pour enfants et un deuxième recueil de nouvelles. Par ailleurs je m’intéresse beaucoup à la permaculture et j’ai aussi un projet de création d’une forêt nourricière, toujours parce que je m’intéresse au futur et que je le voudrais vivant 🙂
Où la retrouver :
Pourquoi avoir choisi l'autoédition?
Au départ je ne voulais pas m’auto-édité. Je considère qu’éditeur est un métier à part entière et je préférai me consacrer à l’écriture. Et puis finalement j’y suis venue pour deux raisons. D’abord je voulais vraiment éditer ce recueil mais les recueils de nouvelles ne sont pas très prisés des maisons d’éditions (à part les anthologie ou les recueils issus d’appels à texte). L’une m’a clairement dit qu’à part des auteurs connus ils n’éditaient pas de recueils. Ensuite toutes mes nouvelles sont publiées sous licences libres CC-BY-SA et je tenais à garder ça, y compris avec la version papier. Sauf que je ne connais qu’un seul éditeur (associatif) qui publie sous licence libre et il ne publiaient plus de papier quand je les ai contacté. Donc… je me suis lancée. Et ça m’a plu 🙂
Ton (tes) livre(s) est (sont) sous quel format? (papier, numérique, les deux ?) Pourquoi ?
Mon livre est principalement sous format papier. Il existe également une version ebook mais je suis moins satisfaite du travail d’édition que j’ai fait sur l’ebook, c’est encore à travailler.
Sa première publication
Comment fais-tu ta promotion ?
Pour l’instant la promo est clairement la partie du métier d’éditeur que je ne maîtrise pas du tout. J’ai annoncé la sortie sur mes réseaux sociaux mais c’est tout. La plupart de mes ventes a été faite par ma mère qui est beaucoup plus douée que moi. À ce stade elle a acquis le statut d’agent littéraire.
Parlons argent : ça t’a coûté combien, environ ? Promo comprise.
En tout la publication m’a coûté dans les 500€ pour payer un illustrateur pour la couverture et un correcteur. Ce sont les seules dépenses que j’ai engagées car je n’ai pas fait de salons ou autres choses comme ça (j’ai dit que j’étais pas très douée en promo ?). Plus les exemplaires que j’ai acheté pour moi évidemment.
Est-ce que tu gagnes de l’argent avec ton (tes) ouvrage(s) ?
Les ventes actuelles correspondent à peu près à ce que j’ai dépensé pour l’illustrateur et le correcteur donc le livre ne m’a rien coûté et c’était le principal objectif, mais non je ne gagne pas vraiment d’argent avec.
Est-ce que tu as un autre travail en plus de celui d’auteur/autrice ?
Du coup, oui j’ai un autre travail à côté. Je suis ingénieure dans le domaine spatial. Je me suis mise à temps partiel pour pouvoir écrire. Mais j’avoue que ce n’est pas évident. Ce sont deux métiers qui demandent beaucoup d’investissement intellectuel et j’ai du mal à switcher souvent.
Pour une première auto-édition, tu penses qu’il vaut mieux le premier tome d’une saga ou un one-shot?
Clairement un one-shot. Car j’ai fait pas mal d’erreur sur cette première expérience en auto-édition et ça m’aurait embêté que ça pénalise une saga.
Quel statut fiscal faut-il avoir pour s’auto-éditer ?
Je ne prétends pas avoir LA réponse à cette question car c’est compliqué.
Pour ma part, j’ai choisi de créer une micro-entreprise mais ce n’est pas l’unique solution.
C’est d’ailleurs encore en cours.
Comment as-tu choisi ta plate-forme d’auto-édition ?
J’ai regardé les commentaires de différentes auteurices sur les plateformes qu’ielles utilisent et j’ai fini par opter pour Bookelis. Ça se passe plutôt bien je trouve.
Ce qui a été le plus dur pour toi dans ce processus ? Pourquoi ?
Le plus dur a clairement été le travail de mise en page. J’ai choisi d’éditer mon livre avec LaTeX et j’ai dû apprendre beaucoup de choses, mais c’était très intéressant et je suis satisfaite du résultat.
LE conseil ultime à donner pour un auteur qui veut se lancer dans l’autoédition :
Se lancer vraiment : comprendre que c’est du boulot, beaucoup et que soit il va falloir faire ce boulot, soit payer quelqu’un pour le faire. Sinon ça donnera quelque chose de décevant et c’est dommage pour un livre où on a déjà passé beaucoup de temps à l’écrire.
Quelque chose à ajouter ?
La communauté littéraire est vraiment chouette et j’ai «rencontré» plusieurs personnes super, donc aux nouveaux / nouvelles auteurices : venez !
Je voudrais ajouter un remerciement à Patrick Fontaine qui a réalisé la couverture du recueil. Il a vraiment fait un super travail et j’ai adoré travailler avec lui.