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Lily Bart

Peux-tu vous présenter, toi et ton (tes) livre(s) ?

Moi, c’est Lily Bart. Je publie des comédies romantiques LGBTQIA+ via KDP, la plateforme d’auto-édition d’Amazon. Les trois premiers tomes de ma saga, « Stella », sont disponibles sur Amazon, et je travaille actuellement sur le tome 4.

« Stella » raconte l’histoire de Valentina – lesbienne, icône italienne de la chanson pour enfants – qui, à 50 ans, doit collaborer avec une jeune artiste émergeante de la scène folk afin de participer au festival de chansons de Sanremo. Au programme : de l’humour, du Spritz, mais aussi des réflexions plus sérieuses sur les droits LGBTQIA+ en Italie et dans le reste du monde.

Pourquoi avoir choisi l'autoédition?

J’ai choisi l’auto-édition pour la liberté qu’elle apporte. En réalité, j’ai dans un premier temps abordé les maisons d’édition traditionnelles. J’ai eu une réponse positive d’une grande ME parisienne mais les conditions proposées ne me satisfaisaient pas. En fait, cette maison d’édition me demander de reprendre l’histoire en supprimant les personnages lesbiens ainsi que la présence d’un personnage migrant. J’ai dit non direct. Au moins avec l’AE, je suis sûre de publier et de proposer aux lecteurices le roman que j’ai vraiment envie que les gens lisent.

Ton (tes) livre(s) est (sont) sous quel format? (papier, numérique, les deux ?) Pourquoi ?

Mes romans sont disponibles au format numérique ainsi qu’en broché. Ils sont également disponibles sur Kindle Unlimited, la « bibliothèque virtuelle » mise en place par Amazon. La majorité des ventes est en numérique, je dirais à 95%.

Comment fais-tu la promotion ?

Je fais ma promotion sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook. J’ai un compte autrice sur Twitter. J’y poste tous les jours des tweets promotionnels ; soit une promotion directe – avec lien vers la page Amazon -, soit une promotion indirecte – des tweets relatifs à l’ambiance du récit ou aux personnages. Sur Facebook, j’ai une page autrice. J’y suis un peu moins présente mais je fais en sorte d’y poster une promotion directe et une indirecte par jour également.

Parlons argent : ça t’a coûté combien, environ ? Promo comprise.

Je n’ai pas déboursé un seul centime. Pour moi, l’édition – quelque soit sa forme – ne doit pas amener l’auteurice à payer quoi que ce soit. On peut honnêtement faire sans si on maîtrise les bases du community management. (pour la présence sur les salons, c’est autre chose ; mais personnellement, je n’en ai pas encore fait un seul)

Est-ce que tu gagnes de l’argent avec ton (tes) ouvrage(s) ?

Oui, je gagne de l’argent. La somme varie et décroit passés les quatre mois de publication. Je dirais que la vente de mes livres correspond à la moitié de mes revenus en début de publication, puis moins avec le temps.

Est-ce que tu as un autre travail en plus de celui d’auteur/autrice ?

Oui, je suis correctrice littéraire, enseignante en Français Langue Etrangère, traductrice et photographe.

D’ailleurs, si vous avez besoin d’une correctrice, n’hésitez pas. Je travaille autant avec des auteurices en AE qu’en ME et propose des prix adaptés, notamment aux étudiants ainsi qu’aux bénéficiaires des minima sociaux.

Pour une première auto-édition, tu penses qu’il vaut mieux le premier tome d’une saga ou un one-shot?

Je dirais un one-shot susceptible d’évoluer en saga. En fait, lorsque j’ai publié le premier tome de « Stella », je pensais qu’il s’agirait d’un one-shot. Puis je me suis attachée aux personnages et, comme certaines lectrices (j’ai principalement un lectorat féminin), je trouvais qu’il y avait encore beaucoup à dire sur ces personnages. Donc j’ai fait évoluer le roman en saga et vise en tout 5 ou 6 tomes.

Quel statut fiscal faut-il avoir pour s’auto-éditer ?

Personnellement, j’ai choisi le statut de la micro-entreprise et non d’artiste-auteur. Au vu des retours des gens qui ont choisi la seconde option, je suis bien contente de mon propre choix. Etant donné que je travaille en freelance, la micro-entreprise s’est imposée d’elle-même pour moi.

À quel moment as-tu adopté ce statut fiscal ? (ton livre était déjà fini, encore en cours d’écriture, le processus d’auto-édition était débuté ou au contraire pas du tout ?)

J’ai adopté ce statut fiscal début 2020, avant de publier mon premier roman. J’avais besoin d’un numéro de SIRET pour enseigner le Français Langue Etrangère. Le Covid a ralenti cette activité mais, au moins, j’existais déjà auprès de l’URSSAF avant de publier.

Est-ce que tu as dû mettre ton adresse sur la couverture ?

Non, rien ne nous oblige à ajouter une adresse sur la couverture. En fait, KDP se charge de finaliser la couverture et tous les détails légaux nécessaires, comme l’ISBN (qu’ils fournissent gratuitement aussi si on le désire au moment du téléchargement du roman) imprimé à l’intérieur etc.

Comment as-tu choisi ta plate-forme d’auto-édition ?

J’ai choisi KDP car Amazon est le principal site sur lequel les lecteurices se rendent pour découvrir de l’AE. En outre, j’aimais bien l’idée de cette bibliothèque Amazon. En ajoutant mes romans à Kindle Unlimited, je ne peux pas le proposer sur un autre site de vente. Mais je perçois une somme pour chaque page lue. Lorsque les ventes baissent car la publication a été effectuée il y a un moment, alors c’est toujours bien de recevoir les royalties Kindle Unlimited.

Ce qui a été le plus dur pour toi dans ce processus ? Pourquoi ?

Le plus dur : faire en sorte que les chapitres démarrent tous sur une page impaire. Pour une raison qui m’échappe, parfois le fichier WORD zappe la configuration sur KDP et je dois vérifier chaque page – la plateforme met une sorte de maquette virtuelle qu’on peut tourner page par page – avant de rectifier sur WORD et de télécharger le fichier à nouveau.

LE conseil ultime à donner pour un auteur qui veut se lancer dans l’autoédition :

Faire preuve de rigueur, de régularité dans sa promotion (s’imposer un rythme dense de publications sur Twitter ou autre), de curiosité informatique (toutes les réponses aux questions de formatage ou autre se trouvent sur Google, souvent via des blogs dans lesquels les gens décrivent les étapes à suivre avec captures d’écran etc) et de sérieux sur la correction et la révision. J’ai la chance d’être correctrice, ce qui fait que j’ai une maîtrise « peaufinée » de la langue française et des réflexes de correction. Si ce n’est pas votre cas alors faites appel à un professionnel. Le roman doit être aussi bon que ceux qu’on peut trouver en librairie.

Quelque chose à ajouter ?

Ne prenez pas les mauvaises critiques trop à coeur. Si elles sont constructives, écoutez-les. Si elles ne le sont pas, n’y prêtez pas attention. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est comme ça. Soyez fiers.ères. du travail accompli et appréciez ce que vous faites. Ecrire ne doit pas être un chemin de croix de A à Z non plus. Il y a des moments de frustration mais l’expérience ne doit pas se résumer à ça.

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