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Gigi Venet

Peux-tu vous présenter, toi et ton (tes) livre(s) ?

Je m’appelle Gigi Venet. J’ai 46 ans et je suis l’écrivaine de deux livres d’une saga que j’ai nommée « Okami ».

Page d’écrivaine

Ces 2 romans se situent dans un monde parallèle au nôtre. C’est le monde caché des dragons, dans lequel évolue des hominidés, plus ou moins humains, qui ont évolué dans le respect de leur environnement.

Chaque histoire tourne autour d’un fil conducteur : le dédoublement de personnalité pour le 1er ; le réchauffement climatique pour le 2e. Tout cela sur fond de magie qui s’apparente à du chamanisme.

Dans chacun de mes romans, mes personnages traversent l’un des portails qui permettent d’aller du monde sapiens au monde caché. Cette partie de l’histoire se déroule toujours à l’endroit où je vis. Passage très court sur St Dizier pour le 1er. Dans le 2e, il est plus long. Mais je pouvais difficilement faire un seul chapitre, en habitant la Polynésie 

Où retrouver ses livres :

Couverture de Le Protecteur, roman de Fantasy de la saga Okami par Gigi Venet

Les deux premiers tomes de la saga Okami

Pourquoi avoir choisi l'autoédition?

Je ne comptais pas publier quand j’ai écrit le 1er. C’était surtout dans un but thérapeutique. Mais j’ai trouvé que mon histoire tenait la route. Alors j’ai tenté les maisons d’éditions. Mon mari a été muté sur Tahiti. Je me suis dit que ça faisait loin pour gérer la publication. Je me suis tournée vers l’autoédition et j’ai publié sur lulu.com. Au vu du coût pour recevoir des exemplaires, j’ai fini par faire imprimer sur Tahiti et directement sur Amazon.

Ton (tes) livre(s) est (sont) sous quel format? (papier, numérique, les deux ?) Pourquoi ?

Je publie en broché A5 et en numérique. J’ai choisi ces formats plus parce qu’on me les a conseillés, mais j’adorerais me faire imprimer en tout petit format.

Comment fais-tu ta promotion ?

Je fais difficilement ma promotion. La Librairie Jeunes Pousses m’a offert la possibilité de participer à mon 1er salon du livre, à La Rochelle en novembre.

Sur Tahiti, je faisais partie d’une association d’auteurs, illustrateurs. Cela m’a permis de participer à toutes les séances de dédicaces qu’elle organisait. Mais à mon retour en France, j’ai travaillé sur un blog, une page Facebook, Instagram, et quelques autres réseaux.

Sur ma ville, j’ai trouvé une association qui a mis des étagères dans leurs locaux pour promouvoir les plumes de notre ville. J’ai également participé au marché de Noël, toujours sous la bannière de cette association. Mais vendre cela s’apprend. J’ai ressenti comme un gouffre entre les autrices qui ont déjà une dynamique de vente bien rodée et moi qui débute.

A l’heure actuelle, j’apprends comment faire de la promotion.

Parlons argent : ça t’a coûté combien, environ ? Promo comprise.

Difficile à dire. L’impression sur Tahiti coûte plus cher qu’en métropole.
600€ pour 50 exemplaires du 1er livre.

J’ai fait corriger le 2e par une pro pour une somme en francs pacifiques aux alentours de 300€

L’illustration était vers les 125€

L’impression Copy Média, 30 exemplaires pour environ 300€

Ce sont des chiffres approximatifs. Je ne me suis pas amusée à rechercher les factures. Mais je dois être très proche.

Toutefois je ne comptabilise pas les erreurs. Avec lulu.com, j’ai commandé 9 exemplaires du 1er pour vendre sur Tahiti. Il y a eu une erreur dans l’impression. Je n’ai pas repayé pour les 9 exemplaires qui m’ont été renvoyés. Sauf qu’il a été fait un envoi avec des frais de port express. J’ai dû payer des frais de douane, car un colis ne doit pas dépasser 160€ pour être exempte de taxes. Avec le timbre, plus le prix des livres, le tout à 240€, j’ai morflé. Cela m’a coûté cher l’erreur. Alors j’ai imprimé local.

Pareil pour le 2e roman. J’ai testé White control pour pouvoir commander 10 romans, La couverture trouble en font des livres tout juste offrables (et encore).

Sur Amazon, ça ne coûte rien, car c’est de l’impression à la demande, mais dès que tu veux faire des séances de dédicaces, il est impossible de se passer d’exemplaires physiques.

Est-ce que tu gagnes de l’argent avec ton (tes) ouvrage(s) ?

Pour l’instant non. J’en suis de mon livret A qui fond comme neige au soleil. Mais on ne peut pas me prendre comme référence. Je débute dans le métier. J’ai beaucoup de choses à apprendre pour pouvoir, ne serait-ce que rentrer dans mes frais.

Est-ce que tu as un autre travail en plus de celui d’auteur/autrice ?

Non. Mon mari a été souvent muté depuis quelques années. Ayant un enfant autiste, cela fait sept ans que je ne travaille plus que pour ma famille. Dans ces 7 ans, tu en as 3 passés sur le sol polynésien, où je n’ai pas cherché d’emploi puisque j’ai commencé à m’éditer.

Pour une première auto-édition, tu penses qu’il vaut mieux le premier tome d’une saga ou un one-shot?

Cela dépend de ta capacité à écrire. Mon 2e romans fait partie d’une saga, car il se déroule dans le même monde que le 1er. Tu peux lire les 2 indépendamment l’un de l’autre. Si tu as tout une trame déjà tissée, pourquoi pas une saga. Je n’ai pas vraiment de recul pour pouvoir vraiment juger.

Quel statut fiscal faut-il avoir pour s’auto-éditer ?

Il faut être autoentrepreneur si tu veux faire du dépôt vente. Cela te permet d’avoir un terminal de paiement SumUp. Pour pouvoir accéder aux salons, je pense qu’il faut également un numéro de SIRET.

Maintenant, tu as des écrivains qui publient et vendent sans cela. Tu en as même qui n’ont pas d’ISBN sur leurs livres. Sur Amazon, on ne te demande rien et tu peux publier avec leur ISBN.

Tout dépend ce que tu souhaites, mais pour faire dans la légalité, je pense qu’il faut être autoentrepreneur.

À quel moment as-tu adopté ce statut fiscal ? (ton livre était déjà fini, encore en cours d’écriture, le processus d’auto-édition était débuté ou au contraire pas du tout ?)

Pour vendre sur Tahiti, j’ai pris un numéro de patente pour pouvoir mettre en dépôt vente en librairie.

De retour en France, on m’a dit qu’il fallait être autoentrepreneur. Perso, je n’ai pas cherché plus loin, d’autant que La Librairie Jeunes Pousses m’a demandé un numéro de SIRET pour vendre mon roman dans sa boutique en ligne.

Est-ce que tu as dû mettre ton adresse sur la couverture ?

Normalement tu as certaines mentions obligatoires. Il me semble que l’adresse en fait partie. J’ai noté Tahiti sur le 1er (plus valable depuis mon retour en France), et ma ville actuelle est notée à l’intérieur du 2e. Je n’y ai pas l’adresse complète.

Etant une « jeune » autrice, je pense que je ne risque pas d’être trop embêtée par mes « nombreux » lecteurs. Mais bon, je ne l’ai pas mise.

Comment as-tu choisi ta plate-forme d’auto-édition ?

J’ai cherché sur le net. Et puis comme le seul exemplaire que j’ai vendu l’a été sur Amazon, j’y suis allée pour m’éviter une double commission.

Ce qui a été le plus dur pour toi dans ce processus ? Pourquoi ?

La promotion est clairement ma bête noire. Tant que je n’arriverai pas à passer cette barrière, difficile d’en vivre.

LE conseil ultime à donner pour un auteur qui veut se lancer dans l’autoédition :

Je laisse cette réponse à des personnes plus expérimentées, car à part se jeter dans le vide, je ne vois pas.

Quelque chose à ajouter ?

Bienvenue à toutes les plumes.

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