Les visuels de cet article ont été réalisés avec Canva.
La carte d’Akalivan a été réalisée avec Wonderdraft.
Dans quel cas faire une carte ?
Personnellement, j’adore les cartes ! J’adore quand il y en a pour illustrer une histoire que je lis et j’adore en faire pour illustrer ce que j’écris !
Il n’est néanmoins pas nécessaire d’en faire une pour chaque histoire que l’on écrit.
De manière évidente, il n’est pas nécessaire de faire une carte si l’histoire se passe sur Terre.
Attention : je parle d’une histoire se passant sur Terre à notre époque, dans notre réalité et pas dans une timeline parallèle, ni sur une île imaginaire, par exemple.
Dans ces cas-là, faire une carte peut être utile.
Je pense qu’à partir du moment où l’histoire qu’on écrit est très localisée, même si elle se passe dans un royaume totalement imaginaire, faire une carte n’est pas non plus spécialement utile. Une intrigue qui se déroule sur trois villes ne nécessite pas une cartographie précise des villes et du pays les accueillant.
Après, selon les événements que l’on veut dépeindre, une carte (ou au moins un brouillon de carte) peut être utile.
Ce sont probablement mes goûts personnels qui parlent, mais je pense que c’est une idée géniale de faire une carte lorsque l’on crée de toute pièce un monde imaginaire. Ou un royaume imaginaire.
Si nos personnages et leurs aventures se passent à l’échelle du royaume, du continent ou du monde entier, avoir une carte pour se repérer et pour que les lecteurs puissent se repérer est le moyen le plus simple de compléter les descriptions qui sont faites au sein même de l’histoire.
Si vous voulez parler de deux pays se faisant la guerre, et des contraintes géographiques qui handicapent l’un ou l’autre camp, par exemple, avec une carte, c’est tout de suite compréhensible.
Je fais souvent des brouillons de cartes (immondes, avec des pays en forme de patates, une horreur je vous jure) pour me faciliter la vie, car le support visuel m’aide. Ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde.
C’est mes cartes au brouillon. La classe, non ?
Usage pratique pour l'écriture :
Je vous le disais déjà un peu ci-dessus, mais je vais le redire plus clairement : une carte, c’est un support fantastique pour créer son histoire.
C’est un super outil pour empêcher les incohérences. Surtout si on n’établit pas un plan précis avant d’écrire (comme moi !).
Je considère donc qu’en priorité, lorsqu’on fait une carte, on la fait d’abord pour soi-même. Elle doit nous aider à écrire et à visualiser. À établir un trajet et à déterminer les épreuves naturelles (ou non) auxquelles seront confrontés nos personnages. À déterminer les enjeux d’un conflit éventuel entre deux territoires.
La carte permet de visualiser au premier coup d’œil les lieux importants que l’on crée et, en la réalisant, on peut trouver l’inspiration pour rajouter des choses qui n’étaient pas forcément prévues, mais qui apportent de la cohérence au monde que l’on a imaginé.
Bien sûr, si on en a envie, on peut faire une carte uniquement dans le but de la partager (sans en avoir besoin pour écrire son histoire).
Dans ce cas-là, même si on n’a pas besoin de la carte comme support, c’est mieux de la faire, au moins au brouillon, avant (ou dès le début) de l’écriture de l’histoire.
C’est beaucoup plus simple dans ce sens-là plutôt que de la faire après avoir terminé l’histoire (pour moi en tous cas).
Je m’explique : faire la carte après, ça va créer des questions qui vont nécessiter d’aller à la pêche aux informations dans notre propre récit.
Par exemple : « comment il s’appelle déjà, ce royaume au sud-est de cet autre royaume ? » ou encore « Et il a une frontière commune avec quel pays, déjà ?! ».
On peut aussi générer des petites incohérences. Ainsi, lorsqu’on improvise des noms de pays, et si on ne les garde pas clairement consignés quelque part, il y a des chances pour qu’on les oublie et qu’on réinvente plus tard des noms différents pour désigner les mêmes états.
Avec une carte établie à l’avance, au moins sommairement, les noms de pays sont déjà là, et on a juste à piocher dedans pour écrire.
Que mettre dans sa carte ?
Moi, je mets un peu tout et n’importe quoi. Je considère que tant que les indications ou symboles sont clairs, on peut ajouter plein de détails propres à notre univers.
Et on peut toujours mettre une légende s’il le faut.
Je pense que si on fait la carte d’un monde, c’est bien de mettre : les pays, les frontières (qu’il est préférable d’accorder avec des frontières naturelles), les montagnes, forêts, déserts, fleuves, océans, marais, etc., et les villes les plus importantes.
Pour la carte d’un pays, c’est pareil, sauf qu’on renseignera des villes plutôt que des états (logique !).
D’autres éléments que je trouve sympathiques à ajouter, ce sont les bâtiments et monuments importants. Si notre carte nous permet ce niveau de détail, il ne faut pas s’en priver. Je sais que moi, ça me motive encore plus à développer la dimension artistique et historique de mon univers.
On peut également signaler d’éventuels portails magiques/téléporteurs. Si certaines zones de notre monde sont particulières (par exemple : une vallée ravagée par des tempêtes magiques), c’est également bien de le mettre sur la carte.
On peut aussi, si on en a envie et si l’histoire s’y prête, rajouter des trajets effectués par nos personnages au cours de l’histoire. C’est un ajout sympa qui résume en une carte bien des aventures et péripéties du récit.
Je l’ai fait pour Akalivan, sous la forme de plusieurs cartes successives, dispatchées selon les chapitres (pour suivre le parcours des personnages au fil de l’histoire).
La carte d’Akalivan. Carte initiale (sans trajet), carte du Chapitre 2 et carte du Chapitre 4 (avec trajet).
Il est recommandé d’ajouter une échelle. Cependant, je ne le fais pas tout le temps (comme vous pouvez le voir pour les cartes ci-dessus).
Certaines cartes sont juste des brouillons et me servent à me repérer dans l’espace, mais pas à calculer des distances. D’autres sont à but illustratif, ornemental et « artistique ». Dans ces cas-là, où le réalisme et la précision ne sont pas de mise, je ne mets pas d’échelle.
Partager sa carte :
Faut-il ou ne faut-il pas partager sa carte ?
Alors là, ça dépend vraiment de vous.
Si vous aimez votre carte et si elle est parfaite à vos yeux alors oui, n’hésitez pas à la partager ! Si on en a envie, il ne faut pas hésiter à se lancer, surtout si on est fier de ce que l’on a produit !
Tout le monde n’aime pas forcément les cartes, mais ça reste un classique de la littérature de l’imaginaire. Si vous pensez que votre carte complète bien votre récit, alors foncez !
Attention cependant : une carte est un complément. Il ne faut pas qu’elle remplace les informations qui se trouvent dans l’histoire.
Tout le monde n’a pas forcément envie de regarder la carte pour suivre votre histoire, ou n’en a pas forcément la possibilité. Il faut donc que dans le récit, les descriptions soient suffisantes.
Il faut également se dire qu’une fois la carte partagée, alors elle est fixée. On ne pourra plus apporter de modifications, ou seulement des modifications mineures.
(Sauf si on l’édite totalement, je ne suis pas spécialement contre, mais bon, ça peut faire un peu bizarre si quelqu’un a connu la première version de votre carte et va ensuite voir une nouvelle version qui est très différente.)
Petite Recommandation :
En petite recommandation, je vais vous parler du blog du Ficus de la Fantasy, (nom de plume : Céleste Windmill) dont j’ai déjà parlé dans l’article Comment j’écris – Le début d’une nouvelle histoire.
Son blog est plein d’articles qui sont très complets, et elle a notamment beaucoup évoqué la création de carte.
Elle donne aussi des conseils pour imaginer et créer des histoires, alors n’hésitez pas à aller voir !
Son blog :
Je vous mets le lien vers un article en particulier, qui parle des étapes de création d’une carte, mais elle a fait d’autres articles qui parlent de la création de carte, alors n’hésitez pas à explorer son blog !
L’article en question :