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Oliver Krauq

Peux-tu vous présenter, toi et ton (tes) livre(s) ?

Je m’appelle Oliver KrauQ (nom de plume), j’ai 52 ans et je suis de nationalité suisse. Je vis à Genève et j’écris depuis quelques années mais j’ai franchi le pas de la publication récemment.

J’ai sorti une saga qui compte déjà 6 tomes. Le premier et le sixième sont chacun des portes d’entrée à l’univers. Les trois premiers sont une expérience littéraire puis que j’ai crée un puzzle fait de nouvelles qui sont toutes dans la même histoire et que l’on comprend à mesure de la lecture. Le tome 7 et 8 sont en cours d’écriture, je pense aller au moins jusqu’à 10, tant que je ne m’ennuie pas et que j’ai quelque chose à raconter.

Entomophobia est un recueil de nouvelles sur les insectes et la phobie qu’ils déclenchent.

Dhuis : le destin d’un Vampire est un roman sur un personnage, vampire comme l’indique le titre, mais très différent de ce dont les lecteurs ont l’habitude.

Tout ce que j’écris s’inscrit dans le surnaturel et l’horreur, donc pour un public averti.

Pourquoi avoir choisi l'autoédition?

Dans un premier temps, je ne pensais pas développer cette activité, j’avais juste écrit un recueil de nouvelles, et j’étais pressé qu’il soit disponible. J’ai donc opté pour cette formule par impatience. Mais je me suis rendu compte à l’usage que je n’étais pas en autoédition, mais en autopublication. Je fais la différence entre les deux. En autopublication, on écrit un livre, une nouvelle, un poème, peu importe, on le fait corriger par tata Jeanine, on utilise l’éditeur de couverture fourni par le site et on balance ça, en ne comprenant pas pourquoi on n’est pas célèbre deux mois plus tard alors qu’on a écrit un livre. Pour l’autoédition, il faut effectuer le travail de l’éditeur (pourtant c’est dans le libellé). Il faut donc engager une correctrice – c’est un métier – puis un graphiste ou se former sur un logiciel adéquat pour faire une couverture professionnelle (et ne pas utiliser d’images libres de droit, c’est une erreur), et enfin faire la promotion pour se faire connaître. C’est la partie la moins agréable pour la plupart des auto-édités, mais c’est souvent cette partie qui fait la différence.

Ton (tes) livre(s) est (sont) sous quel format? (papier, numérique, les deux ?) Pourquoi ?

En e-book et en broché. Je prévois une version reliée de plusieurs de mes livres pour la fin de l’année.

Comment fais-tu ta promotion ?

Sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook, c’est là que se concentre ma communauté de lecteurs. Je communique beaucoup en amont de la sortie d’un livre, propose une lecture du prologue, dévoile la couverture assez vite, fais des lives sur les groupes de lectures, propose éventuellement des concours. J’essaie de faire grossir mon lectorat sur mon compte afin de gagner de plus en plus de visibilité Une autre option intéressante est d’être lu et conseiller par des influenceurs, comme des auteurs « connus » et « reconnus ». Je ne fais jamais appel à des services presse, mais je me plie volontiers à des exercices d’interview. Enfin, je suis en relation avec des booktubeuses et des chroniqueuses qui mont découvert d’elles-mêmes et avec qui j’ai maintenant des contacts.

Parlons argent : ça t’a coûté combien, environ ? Promo comprise.

Chaque livre passe par ma correctrice. Elle propose des prix intéressants, une centaine d’euros, selon la taille et le nombre de mots, mais je n’écris que des romans courts (dans les 60 000 mots maximum). Ensuite, j’utilise la banque d’image du site Shutterstock, où je paie un forfait qui me permet d’acheter les droits d’une image pour 10 à 15 euros l’unité. Enfin quelques accessoires de promotions comme des marque-pages, un hébergement annuel pour mon site et le paiement du nom de domaine, ce genre de choses.

Je pars du principe qu’il faut investir. Si demain je décide de jouer au foot, dans le club de ma ville, en amateur pour me faire plaisir, je vais payer une licence sportive, acheter un short et des chaussures exprès, alors pourquoi ne pas investir un franc pour son écriture ?

Est-ce que tu gagnes de l’argent avec ton (tes) ouvrage(s) ?

Je vends en moyenne une centaine de livres par mois, quelques fois plus lors d’une sortie, quelques fois moins dans les mois creux. Cela représente une somme honnête pour le pouvoir d’achat français, sans non plus permettre d’en vivre, cependant, pour le niveau de vie suisse, c’est très faible comme revenu.

Est-ce que tu as un autre travail en plus de celui d’auteur/autrice ?

Non. J’ai la chance de ne pas avoir besoin de travailler.

Pour une première auto-édition, tu penses qu’il vaut mieux le premier tome d’une saga ou un one-shot?

Les deux ont leurs avantages et inconvénients. La saga est pratique pour fidéliser un lectorat, mais difficile à « vendre », surtout pour une première édition. D’un autre côté, lorsque la saga est fournie, si une personne accroche au premier tome, c’est une garantie de vendre les suivants directement.

Le one-shot permet de toucher un public que je pense plus large, mais il est plus difficile de trouver une identité au livre, puisqu’il est unique.

Le mieux est de sortir ce qu’on a envie de faire lire, de faire découvrir de son travail, sans calcul quelconque.

Quel statut fiscal faut-il avoir pour s’auto-éditer ?

En Suisse, c’est différent que pour la France. Tant que l’on atteint un certain chiffre d’affaires, il n’est pas utile de se déclarer comme entité commercial et juridique, juste déclarer aux impôts ce que l’on a gagné.

Comment as-tu choisi ta plate-forme d’auto-édition ?

J’ai pris au plus simple, à savoir KDP d’Amazon. C’est la plateforme la plus pratique et qui touche le plus de lecteurs potentiels. J’ai fait une incursion chez Kobo, mais je n’ai pas aimé le mode de fonctionnement. De plus, si on veut inscrire ses livres sur Kindle Unlimited, Amazon requiert l’exclusivité. J’y suis depuis quelques années, chaque fois que j’ai eu un souci, j’ai reçu une réponse à mes demandes presque immédiatement et chaque fois personnalisée. Je suis très satisfait de mon choix.

Ce qui a été le plus dur pour toi dans ce processus ? Pourquoi ?

Comprendre qu’écrire n’est pas l’unique activité de l’autoédition. Sinon, il faut passer par une maison d’édition, mais on perd la liberté totale qu’offre l’autoédition. Faire la promotion, beaucoup d’erreurs dans un premier temps, c’est un métier à part entière à apprendre, et ce n’est pas la partie la plus fun du processus, mais il faut passer par là si on veut être lu.

LE conseil ultime à donner pour un auteur qui veut se lancer dans l’autoédition :

Faire les choses correctement et avoir de la patience. Ne pas vouloir foncer et sortir un produit amateur qui n’aura aucune chance d’avoir du succès et pire, qui mettra une étiquette sur l’auteur. L’autoédition, même si les mentalités évoluent, n’a pas encore une bonne presse auprès de beaucoup de gens, alors il faut démontrer que nous sommes aussi professionnels qu’une maison d’édition, et chacun d’entres nous possèdent cette responsabilité.

Quelque chose à ajouter ?

Non 😊

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